Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'AzurParc naturel régional du Verdon – Une économie présentielle dominante et des signes de fragilité sociale

Olivier Sanzeri, Carole Zampini (Insee)

En 2015, 34 200 personnes vivent au sein du parc naturel régional du Verdon. La population est inégalement répartie sur ce territoire peu dense. La croissance démographique ralentit sous l’effet d’un excédent migratoire beaucoup plus modéré, mais reste vive. Près de la moitié des actifs du parc travaillent à l’extérieur du territoire et les déplacements domicile-travail sont de plus en plus nombreux. L’économie présentielle est prépondérante et l’emploi relativement peu qualifié. En particulier, le tourisme occupe une place importante dans l’économie locale et participe à l’essor des résidences secondaires. La population, relativement âgée, présente certaines fragilités : chômage fréquent, participation à l’emploi plutôt faible et contrats précaires. À l’est, les habitants sont à la fois plus éloignés des services et équipements et plus souvent confrontés à la pauvreté.

Diversification de l’économie, accès aux équipements, accompagnement du vieillissement constituent donc autant d’enjeux pour concilier préservation du patrimoine naturel et développement de l’emploi.

Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 75
Paru le :Paru le24/09/2019
Olivier Sanzeri, Carole Zampini (Insee)
Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'Azur No 75- Septembre 2019

34 200 habitants inégalement répartis sur 1 920 km²

Territoire essentiellement rural, le parc naturel régional du Verdon est couvert aux trois quarts de forêts, milieux semi-naturels ou terres agricoles. Bordé par les unités urbaines de Manosque, Aix-en-Provence, Brignoles, Draguignan et Digne-les-Bains, il s’étend sur 46 communes, dont 19 sont situées dans le Var et 27 dans les Alpes-de-Haute-Provence. La densité de population est trois fois plus faible que dans le territoire de comparaison (sources et méthode) : 18 contre 59 hab./km². En 2015, le parc compte 34 200 habitants inégalement répartis sur 1 920 km² (figure 1). Huit habitants sur dix vivent à l’ouest où se trouvent les communes les plus peuplées : Vinon-sur-Verdon (4 200 habitants), Valensole et Gréoux-les-Bains.

Figure 1Une population concentrée à l’ouest du territoirePopulation du parc naturel régional du Verdon en 2015, par commune

Une population concentrée à l’ouest du territoire
Code commune Libellé Population 2015
04004 Allemagne-en-Provence 527
04005 Allons 154
04007 Angles 64
04030 Blieux 60
04039 Castellane 1543
04069 Demandolx 130
04081 Esparron-de-Verdon 414
04092 La Garde 77
04094 Gréoux-les-Bains 2628
04107 Majastres 3
04124 Montagnac-Montpezat 422
04135 Moustiers-Sainte-Marie 693
04144 La Palud-sur-Verdon 340
04148 Peyroules 229
04157 Puimoisson 748
04158 Quinson 437
04166 Riez 1828
04171 Rougon 104
04172 Roumoules 746
04173 Saint-André-les-Alpes 983
04176 Sainte-Croix-du-Verdon 120
04183 Saint-Julien-du-Verdon 150
04184 Saint-Jurs 139
04186 Saint-Laurent-du-Verdon 94
04189 Saint-Martin-de-Brômes 577
04210 Soleilhas 120
04230 Valensole 3169
83002 Aiguines 271
83007 Aups 2134
83010 Bargème 196
83013 La Bastide 193
83015 Bauduen 316
83020 Le Bourguet 30
83022 Brenon 30
83040 Châteauvieux 85
83044 Comps-sur-Artuby 378
83066 Ginasservis 1709
83074 La Martre 209
83078 Moissac-Bellevue 296
83102 Régusse 2512
83113 Saint-Julien 2367
83122 Les Salles-sur-Verdon 259
83128 Sillans-la-Cascade 741
83142 Trigance 173
83146 La Verdière 1622
83150 Vinon-sur-Verdon 4196
  • Source : Insee, recensement de la population 2015

Figure 1Une population concentrée à l’ouest du territoirePopulation du parc naturel régional du Verdon en 2015, par commune

  • Source : Insee, recensement de la population 2015

La croissance démographique ralentit mais reste dynamique

Entre 2010 et 2015, la population du parc du Verdon a augmenté de 300 personnes par an en moyenne, soit + 0,9 % par an (figure 2). Cette croissance, exclusivement due à l’apport migratoire, est supérieure à celle du territoire de comparaison (+ 0,7 %) et de Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 0,4 %). Durant cette période, le dynamisme démographique du parc s’est infléchi (+ 2,7 % par an entre 1999 et 2010), principalement sous l’effet d’un excédent migratoire moins massif.

L’évolution démographique est différente selon les communes. Entre 2010 et 2015, les populations de Castellane et Saint-André-les-Alpes, à l’est du territoire, croissent respectivement de 0,1 % et 1,3 % par an. À l’ouest, sur la même période, les populations de Régusse, Saint-Julien et Ginasservis augmentent de 3 % par an. Celle de Vinon-sur-Verdon, commune la plus peuplée, reste stable. Valensole perd en moyenne 0,3 % de ses habitants chaque année.

Dans le parc du Verdon, la population est relativement âgée. La part des 65 ans ou plus atteint 26 % contre 23 % dans le territoire de comparaison. Cette part s’est accrue de trois points depuis 2010. Dans ce contexte de vieillissement démographique, le développement des services répondant aux besoins des seniors constitue donc un enjeu pour le parc.

Figure 2Entre 2010 et 2015, la population du parc naturel régional du Verdon augmente mais à un rythme moins soutenuÉvolution de la population du parc naturel régional du Verdon et de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Entre 2010 et 2015, la population du parc naturel régional du Verdon augmente mais à un rythme moins soutenu - Lecture : entre 1990 et 2015 la population du parc naturel régional du Verdon a été multiplié par 1,54.
Parc naturel régional du Verdon Partie « est » du parc naturel régional du Verdon Partie « ouest » du parc naturel régional du Verdon Provence-Alpes-Côte d’Azur
1990 100 100 100 100
1999 110 111 110 106
2010 148 128 152 115
2015 154 135 159 118
  • Lecture : entre 1990 et 2015 la population du parc naturel régional du Verdon a été multiplié par 1,54.
  • Source : Insee, recensements de la population

Figure 2Entre 2010 et 2015, la population du parc naturel régional du Verdon augmente mais à un rythme moins soutenuÉvolution de la population du parc naturel régional du Verdon et de Provence-Alpes-Côte d’Azur

  • Lecture : entre 1990 et 2015 la population du parc naturel régional du Verdon a été multiplié par 1,54.
  • Source : Insee, recensements de la population

Des migrations résidentielles de proximité

Le parc naturel régional du Verdon est au cœur d’échanges migratoires constituant la base de sa croissance démographique. Entre 2014 et 2015, 2 120 nouvelles personnes se sont installées sur le territoire, l’équivalent de 6,3 % de la population du parc. À l’opposé, 1 590 personnes ont quitté le territoire, soit 4,7 % des habitants. Ces flux sont légèrement plus importants que dans le territoire de comparaison. Ils s’opèrent à 80 % avec le reste de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et plus particulièrement avec les de Marseille – Aix-en-Provence (14 % des flux), Manosque (7 %), Draguignan (4 %) et Nice (4 %).

Le bilan migratoire des jeunes de 18 à 24 ans est déficitaire. Ces jeunes sont plus nombreux à quitter le parc qu’à venir s’y installer (figure 3) : ils vont souvent suivre des études supérieures ou trouver un premier emploi hors du parc. Leurs migrations contribuent à une diminution de 4 % de la population de cette classe d’âges entre 2014 et 2015 (diminution semblable à celle du territoire de comparaison). En revanche, contrairement au territoire de comparaison le bilan migratoire des 25-34 ans est positif. À l’autre extrémité, les personnes âgées de 55 ans ou plus sont nombreuses à venir s’y installer, contribuant à augmenter de 2 % la population de cette tranche d’âges (+ 0,3 % dans le territoire de comparaison).

Figure 3Seule la classe des 18-24 ans est en déficit migratoireDéparts, arrivées, impacts des migrations résidentielles par tranche d’âges dans le parc naturel régional du Verdon entre 2014 et 2015

Seule la classe des 18-24 ans est en déficit migratoire - Lecture : entre 2014 et 2015, 190 personnes âgées entre 18 et 24 ans se sont installées (arrivées) sur le territoire du parc naturel régional du Verdon et 260 en sont parties (départs). Les migrations résidentielles ont diminué la population de cette classe d’âges de 4,1 % (impact).
Arrivées Départs Impact
1 à 17 ans 396 330 1
18 à 24 ans 187 260 -4,3
25 à 29 ans 190 153 2,8
30 à 34 ans 183 136 2,9
35 à 39 ans 130 102 1,5
40 à 54 ans 357 305 0,7
55 à 64 ans 285 145 2,9
65 à 74 ans 155 114 0,9
75 ans ou plus 118 45 1,9
  • Note : les tranches d'âge sont d'amplitude inégale car les migrations sont plus nombreuses chez les jeunes et plus rares chez les seniors.
  • Lecture : entre 2014 et 2015, 190 personnes âgées entre 18 et 24 ans se sont installées (arrivées) sur le territoire du parc naturel régional du Verdon et 260 en sont parties (départs). Les migrations résidentielles ont diminué la population de cette classe d’âges de 4,1 % (impact).
  • Source : Insee, recensements de la population

Figure 3Seule la classe des 18-24 ans est en déficit migratoireDéparts, arrivées, impacts des migrations résidentielles par tranche d’âges dans le parc naturel régional du Verdon entre 2014 et 2015

  • Note : les tranches d'âge sont d'amplitude inégale car les migrations sont plus nombreuses chez les jeunes et plus rares chez les seniors.
  • Lecture : entre 2014 et 2015, 190 personnes âgées entre 18 et 24 ans se sont installées (arrivées) sur le territoire du parc naturel régional du Verdon et 260 en sont parties (départs). Les migrations résidentielles ont diminué la population de cette classe d’âges de 4,1 % (impact).
  • Source : Insee, recensements de la population

Près de la moitié des actifs travaillent à l’extérieur du parc

En 2015, chaque jour, 5 100 habitants quittent le parc pour aller travailler, soit 42 % des personnes en emploi. L’écart est-ouest est important. Les habitants de l’ouest, plus proches des pôles d’emploi extérieurs, quittent plus fréquemment le parc (46 % d’entre eux contre 26 %). Depuis 2010, le nombre de navetteurs « sortants » du parc augmente de 1,6 % par an (+ 0,5 % dans le territoire de comparaison). Les nouveaux arrivants travaillent majoritairement en dehors du parc.

Ces mouvements pendulaires concernent particulièrement les cadres et les professions intermédiaires : pour ces catégories, le nombre d’emplois offerts dans le parc est nettement inférieur au nombre de résidents actifs occupés. Ces habitants exercent leur activité dans les pôles urbains extérieurs au parc. Les navetteurs « sortants » résident en moyenne à 30 km de leur lieu de travail et rejoignent principalement les communes de Manosque et Saint-Paul-lès-Durance – où sont implantés le Commissariat à l’énergie atomique et Iter – et dans une moindre mesure Marseille, Aix-en-Provence et Draguignan (figure 4).

Inversement, 24 % des emplois proposés dans le parc naturel régional sont pourvus par des personnes résidant à l’extérieur (31 % dans le territoire de comparaison). 2 200 personnes viennent y travailler quotidiennement. Le niveau de qualification des entrants est supérieur à celui de l'ensemble des actifs travaillant dans le parc. Entre 2010 et 2015, le recours à cette main-d’œuvre extérieure a augmenté de 4 % par an. Un navetteur « entrant » sur dix réside à Manosque.

Figure 4Les habitants du parc vont fréquemment travailler à Manosque et Saint-Paul-lès-DurancePrincipaux flux quotidiens domicile-travail

Les habitants du parc vont fréquemment travailler à Manosque et Saint-Paul-lès-Durance - Lecture : quotidiennement, 1 240 habitants du parc naturel régional du Verdon se rendent à Manosque pour y exercer leur activité professionnelle. Inversement, 240 habitants de cette même commune viennent dans le parc pour y travailler.
Code commune Libellé Entrées Sorties
04112 Manosque 240 1244
13099 Saint-Paul-lès-Durance 16 878
13055 Marseille 41 317
13001 Aix-en-Provence 49 294
83050 Draguignan 76 198
83121 Salernes 82 134
04070 Digne-les-Bains 42 136
83104 Rians 68 62
04143 Oraison 48 64
04197 Sainte-Tulle 34 56
04136 La Mure-Argens 79 8
83116 Saint-Maximin-la-Sainte-Baume 18 68
83012 Barjols 39 37
84089 Pertuis 20 53
83149 Villecroze 41 22
06069 Grasse 13 44
04245 Volx 30 23
06088 Nice 10 41
04242 Villeneuve 34 15
83137 Toulon 10 39
83023 Brignoles 5 42
04152 Pierrevert 35 9
04022 Barrême 28 14
13113 Venelles 8 33
83082 Montferrat 3 36
  Autres communes métropolitaines 1139 1232
Autres communes d'outre-mer 0 1
Ensemble 2206 5100
  • Note : les principales communes sont classées selon l'importance des flux d'échanges avec le parc naturel régional.
  • Lecture : quotidiennement, 1 240 habitants du parc naturel régional du Verdon se rendent à Manosque pour y exercer leur activité professionnelle. Inversement, 240 habitants de cette même commune viennent dans le parc pour y travailler.
  • Source : Insee, recensement de la population 2015

Figure 4Les habitants du parc vont fréquemment travailler à Manosque et Saint-Paul-lès-DurancePrincipaux flux quotidiens domicile-travail

  • Note : les principales communes sont classées selon l'importance des flux d'échanges avec le parc naturel régional.
  • Lecture : quotidiennement, 1 240 habitants du parc naturel régional du Verdon se rendent à Manosque pour y exercer leur activité professionnelle. Inversement, 240 habitants de cette même commune viennent dans le parc pour y travailler.
  • Source : Insee, recensement de la population 2015

Plus de trois quarts des emplois dans l’économie présentielle

En 2015, l’emploi dans le parc du Verdon repose sur 3 600 établissements. 78 % d’entre eux n’ont pas de salarié et 20 % en ont moins de 10. L’hôpital de Riez et la Chaîne thermale du soleil de Gréoux-les-Bains sont les deux plus importants employeurs.

L’économie présentielle, formée des activités à destination de la population résidente et des touristes, est prépondérante sur le territoire. Elle concentre 77 % de l’emploi contre 66 % dans le territoire de comparaison. Les établissements du domaine public emploient 33 % des salariés travaillant dans le parc, soit 12 points de plus que dans le territoire de comparaison. À l’inverse, les secteurs de la sphère productive sont tous sous-représentés, à l’exception de l’agriculture qui concentre 7,5 % des emplois situés sur le territoire du parc.

Entre 2010 et 2015, l’emploi progresse très modérément (+ 0,4 % par an en moyenne), à un rythme comparable à celui enregistré dans le territoire de comparaison (+ 0,3 %). La crise économique mais aussi le ralentissement démographique ont affecté l’emploi présentiel. Si, sur cette période, les effectifs de l’administration publique croissent de 4,1 % en moyenne par an, ceux de l’hébergement et de la restauration n’augmentent pas et l’emploi dans le commerce se replie de 3,1 % par an.

Des fragilités sociales, notamment liées à un faible nombre d’emplois qualifiés

Les habitants du parc sont moins diplômés et occupent des emplois moins qualifiés et plus précaires. Ainsi, 13,3 % des salariés sont en CDD contre 10,4 % dans le territoire de comparaison. Le taux de chômage au sens du recensement de la population est plus élevé, notamment pour les femmes. Le taux d’emploi des personnes âgées de 15 à 64 ans est relativement faible (60,6 % contre 63,2 %). En particulier, l’insertion des jeunes est plus difficile qu’ailleurs. Un tiers des jeunes âgés de 18 à 24 ans ne sont ni scolarisés ni en emploi. Le développement de l’emploi, notamment qualifié, constitue donc un enjeu important pour le parc tout autant que la diversification de l’économie.

Dans le parc, la moitié des habitants a un  inférieur à 1 600 euros par mois soit 80 euros de moins que dans le territoire de comparaison. La , relativement importante, concerne 17,4 % des habitants. Dans l’est du territoire, le niveau de vie est encore plus bas et la pauvreté plus marquée. Les habitants y sont en outre moins souvent propriétaires de leur logement : 60 % soit 7 points de moins qu’à l’ouest du parc. L’offre de logement social y est plus développée qu’à l’ouest.

Une partie de la population éprouve des difficultés pour se chauffer convenablement. Dans le parc, en 2015, 2 900 ménages sont en situation de soit 19,8 % de l’ensemble des ménages (13,6 % dans le territoire de comparaison et 7,4 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur). Un climat plutôt rigoureux et la prédominance de logements individuels de grande taille induisent des dépenses énergétiques élevées.

Des temps d’accès aux services parfois élevés, surtout à l’est

Le parc naturel régional dispose sur son territoire des services les plus courants : écoles maternelles et primaires, médecins généralistes, commerces d’alimentation de proximité (). Il est en revanche dépourvu de services plus rares (gamme supérieure) tels les hypermarchés, les lycées ou diverses spécialités médicales. Les temps d’accès sont nettement supérieurs à ceux du territoire de comparaison et variables au sein même du parc. Les habitants des communes de l’est sont en moyenne à une heure d’un équipement de la gamme supérieure contre 30 minutes pour les habitants des communes de l’ouest, mieux équipées et plus proches des grands axes de communication (figure 5). Les enjeux d’accessibilité aux services concernent donc particulièrement les habitants de l’est du parc, notamment dans les communes les plus peuplées de Castellane et Saint-André-les-Alpes.

Figure 5Des populations éloignées des équipements de la gamme supérieureTemps d’accès moyen par la route aux équipements de la gamme supérieure

Des populations éloignées des équipements de la gamme supérieure
Code commune Libellé Temps d’accès (en minutes)
04004 Allemagne-en-Provence 32,7
04005 Allons 60,2
04007 Angles 53,8
04030 Blieux 53
04039 Castellane 58,6
04069 Demandolx 72,8
04081 Esparron-de-Verdon 39,5
04092 La Garde 60,1
04094 Gréoux-les-Bains 23,5
04107 Majastres 47,4
04124 Montagnac-Montpezat 39,3
04135 Moustiers-Sainte-Marie 47,5
04144 La Palud-sur-Verdon 65,6
04148 Peyroules 54,4
04157 Puimoisson 34,9
04158 Quinson 42,6
04166 Riez 36,9
04171 Rougon 64,3
04172 Roumoules 40,4
04173 Saint-André-les-Alpes 47,8
04176 Sainte-Croix-du-Verdon 46
04183 Saint-Julien-du-Verdon 52,1
04184 Saint-Jurs 42,5
04186 Saint-Laurent-du-Verdon 45,5
04189 Saint-Martin-de-Brômes 28,1
04210 Soleilhas 67,8
04230 Valensole 25,5
83002 Aiguines 49,1
83007 Aups 31,4
83010 Bargème 48,1
83013 La Bastide 47,4
83015 Bauduen 43,6
83020 Le Bourguet 49,5
83022 Brenon 51,9
83040 Châteauvieux 53,4
83044 Comps-sur-Artuby 40,1
83066 Ginasservis 28,9
83074 La Martre 51,4
83078 Moissac-Bellevue 38,4
83102 Régusse 39,3
83113 Saint-Julien 34,5
83122 Les Salles-sur-Verdon 46,1
83128 Sillans-la-Cascade 28,9
83142 Trigance 49,9
83146 La Verdière 32,9
83150 Vinon-sur-Verdon 20,7
  • Source : Insee, BPE 2017, recensement de la population, distancier Metric

Figure 5Des populations éloignées des équipements de la gamme supérieureTemps d’accès moyen par la route aux équipements de la gamme supérieure

  • Source : Insee, BPE 2017, recensement de la population, distancier Metric

Encadré 1 : 2023-2038, un nouveau projet de territoire pour le Verdon

Issue d’une large concertation entre les acteurs du territoire, la charte est le contrat moral qui fixe les objectifs du Parc. Elle aboutit à l’attribution du label « Parc naturel régional » pour une durée maximale de 15 ans. La charte actuelle arrive à échéance en 2023. Dans ce contexte, le syndicat mixte de gestion du Parc lance la révision de sa charte et l’élaboration d’un nouveau projet pour le Verdon, qui implique d’établir un diagnostic mettant en avant les évolutions du territoire et les grands enjeux pour son avenir en matière sociale, économique, patrimoniale, environnementale et culturelle.

Encadré 2 : Une place importante pour le tourisme dans l’économie locale

Le tourisme génère 1 780 emplois par mois en moyenne sur l’année, soit environ 20 % de l’emploi total hors agriculture et fonction publique d’État (5 % dans le territoire de comparaison). En juillet-août, l’emploi touristique est près de 3,5 fois plus élevé qu’en janvier : 3 100 emplois en moyenne mensuelle durant l’été contre 900 en janvier. L’emploi touristique se concentre dans l’hébergement (40 %) et la restauration (23 %). Le secteur des soins en représente 13 %, incluant notamment les thermes de Gréoux-les-Bains.

La capacité d’accueil touristique est importante. Le parc naturel régional propose 83 110 lits touristiques (hôtels, camping et résidences secondaires), soit 243 lits pour 100 habitants contre 56 dans le territoire de comparaison. Les résidences secondaires, très nombreuses dans le parc, représentent 64 % de l’offre et les campings 33 %. Ces dernières années, la capacité d’accueil touristique a augmenté sous l’effet des résidences secondaires. Entre 2010 et 2015, le nombre de résidences secondaires a augmenté de 1 % par an en moyenne (+1,4 % dans le territoire de comparaison).

Pour comprendre

Les résultats relatifs au parc naturel régional du Verdon sont comparés à ceux d’un autre territoire afin d’identifier certaines spécificités ou enjeux propres au parc. Un territoire dit « territoire de comparaison » a ainsi été constitué. Il est composé des communes entièrement ou très significativement incluses dans 4 parcs naturels régionaux à caractère rural : les Baronnies, le Luberon, les Préalpes d’Azur et la Sainte-Beaume.

L’essentiel des données mobilisées dans cette étude sont issues des recensements de la population. Le fichier localisé social et fiscal (Filosofi) donne des informations sur le niveau de vie, d’inégalité et de pauvreté. Les données sur l’habitat social sont issues du répertoire des logements locatifs des bailleurs sociaux (RPLS) et celles sur le tissu économique sont issues des déclarations annuelles de données sociales (DADS) et du dispositif connaissance locale de l’appareil productif (Clap). Les informations relatives aux équipements proviennent de la base permanente des équipements (BPE).

Définitions

La notion d'unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d’habitants. On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants.

Le niveau de vie est le revenu disponible du ménage (après transferts sociaux et impôts) divisé par le nombre d’unités de consommation. Le niveau de vie médian partage la population en deux : une moitié dispose d’un niveau de vie inférieur et l’autre moitié supérieur. Le seuil de pauvreté, qui s’établit à 1 015 euros par mois en 2015, correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population française.

Le taux d’effort énergétique correspond aux dépenses théoriquement nécessaires pour chauffer son logement et disposer d’eau chaude rapportées au revenu du ménage. Un ménage est considéré comme vulnérable énergétiquement si son taux d’effort énergétique est supérieur à 8,2 %. Par convention, ce seuil correspond au double de la médiane des taux d’effort observés en France métropolitaine.

Les équipements et services sont répertoriés dans la base permanente des équipements gérée par l’Insee. Ils relèvent de 6 domaines (services aux particuliers, commerce, enseignement, santé-social, transports, sports-loisirs-culture) et sont regroupés en trois gammes, selon leur fréquence sur le territoire et la proximité du service rendu.

Pour en savoir plus

Caray J., Mora V., «  Le parc naturel régional des Alpilles sous l’influence d’un développement périurbain », Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d’Azur n° 70, avril 2019

Durieux S., Pougnard J., «  Parc naturel régional du Verdon : Un espace en mutation entre ruralité et périurbanisation », Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d’Azur n° 14, avril 2015

Commissariat général au développement durable, « Ouvrir dans un nouvel ongletLes parcs naturels régionaux : chiffres clés, études & documents », Observation et statistiques n° 114, octobre 2014

Fédération des Parcs naturels régionaux de France, « Ouvrir dans un nouvel ongletValeur spécifique de l’action des Parcs naturels régionaux », Rapport, octobre 2017