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Insee Conjoncture Centre-Val de Loire · Janvier 2024 · n° 47
Insee Conjoncture Centre-Val de LoireL’activité économique ralentit Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2023

Thibaud Fégar, David Lemarchand, Jean-Baptiste Movellan, Florine Verdu (Insee)

L’activité économique résiste au troisième trimestre 2023 dans un contexte de reflux de l’inflation. Le nombre d’heures rémunérées augmente légèrement par rapport à 2022. Porté par l’industrie et le tertiaire, l’emploi salarié se maintient par rapport au trimestre précédent. Il croît néanmoins plus qu’au niveau national en Indre-et-Loire et dans l’Indre. Le nombre de demandeurs d’emploi reflue, mais à un rythme moins soutenu que les précédents trimestres. Le chômage affecte 6,9 % des actifs et poursuit sa hausse pour le deuxième trimestre consécutif (+0,2 point). Les créations d’entreprises sont plus nombreuses, notamment sous le statut de micro‑entrepreneur. Le nombre de défaillances d’entreprises continue de progresser. Le secteur de la construction souffre d’une baisse de la demande de constructions neuves par rapport à l’année dernière. La fréquentation hôtelière est en retrait dans le cœur de saison (juillet août) mais les indicateurs sont mieux orientés en septembre et dans l’hôtellerie de plein air.

Insee Conjoncture Centre-Val de Loire
No 47
Paru le :Paru le09/01/2024
Avertissement sur l’emploi

Pour la publication de l’emploi salarié au troisième trimestre 2023, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2021, qui ont été révisées en septembre 2023, avec pour principal impact de légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié à partir de 2021. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement (voir note méthodologique).

Avertissement sur les DEFM

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à Pôle emploi l’ensemble des BRSA de ces territoires. Selon leur situation, ceux-ci sont orientés vers un des trois parcours suivants : emploi, socio-professionnel, ou social. Les BRSA orientés vers les parcours emploi et socio-professionnel sont comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi. Les BRSA orientés vers le parcours social, plus éloignés de l’emploi, ne le sont pas. Fin septembre 2023, cette expérimentation concerne environ 8 200 personnes dont 6 500, orientées vers un parcours emploi ou socio-professionnel, sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Avertissement sur les données CVS dans la construction

Les graphiques régionaux sur la construction sont désormais corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). Bien qu'issues de la même source de données, les évolutions CVS-CJO ne sont pas, par construction, comparables aux évolutions des cumuls annuels représentées jusque-là dans ces figures régionales et encore utilisées dans les tableaux départementaux.

Le volume d’heures rémunérées ralentit au cours du troisième trimestre par rapport à un an auparavant

Le nombre d’heures rémunérées mesure la variation de l’activité économique. Cet indicateur reflète les évolutions de l’activité des entreprises afin de répondre aux fluctuations de la demande et des coûts de production. Les variations du volume d’heures rémunérées résultent de la modulation du nombre d'heures de travail des salariés en emploi en tirant parti des mécanismes permettant une organisation du travail plus souple et des mouvements de salariés (embauches, licenciements). Le nombre d’heures rémunérées dans la région progresse depuis le deuxième trimestre 2021, mais à un rythme moins soutenu au troisième trimestre 2023.

En France, le PIB baisse légèrement au troisième trimestre 2023 (-0,1 %), après avoir nettement augmenté au trimestre précédent (+0,6 %). L’activité économique du Centre‑Val de Loire, mesurée par le volume d’heures rémunérées des salariés, dépasse de 0,4 % sa valeur du troisième trimestre de l’année précédente (+1,2 % en France hors Mayotte), une hausse moins importante que celle des trimestres précédents. Elle est supérieure en juillet (+1,2 %) et en août (+0,5 %) par rapport au même mois un an plus tôt puis diminue en septembre (-0,3 %) pour la première fois depuis deux ans. Dans la région, l’activité croît le plus en Indre-et-Loire (+1,6 % sur l’ensemble du trimestre). Dans l’Indre et le Loiret, le nombre d’heures rémunérées est légèrement inférieur à celui du troisième trimestre 2022.

Au niveau régional, le volume d’heures rémunérées est plus important qu’un an auparavant dans le tertiaire : +1,3 % dans les services principalement non marchands et +0,7 % dans les services principalement marchands. Ce dernier secteur, représentant la moitié du volume d’heures rémunérées, est celui qui contribue généralement le plus à l’évolution globale (figure 1). Le nombre d’heures rémunérées est au même niveau qu’au troisième trimestre de l’année précédente dans l’industrie. Il recule dans la construction (-1,1 %).

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Centre-Val de Loire

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Centre-Val de Loire ((en points))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2022 0,3 0,1 3,7 0,1 4,2
févr. 2022 0,4 0,3 4,7 0,1 5,5
mars 2022 0,4 0,3 4,9 0,2 5,8
avr. 2022 0,3 0,0 6,2 0,3 6,7
mai 2022 0,8 0,5 5,2 0,4 6,9
juin 2022 0,5 -0,1 2,1 0,2 2,7
juil. 2022 0,0 -0,2 0,8 0,2 0,9
août 2022 0,7 0,1 1,2 0,3 2,3
sept. 2022 0,7 0,0 1,0 0,3 1,9
oct. 2022 0,5 -0,1 0,6 0,2 1,1
nov. 2022 0,4 0,0 0,5 0,2 1,1
déc. 2022 0,3 0,0 0,5 0,2 1,0
janv. 2023 1,0 0,0 1,6 0,5 3,1
févr. 2023 0,5 0,0 0,7 0,4 1,7
mars 2023 0,4 0,0 0,6 0,3 1,3
avr. 2023 0,2 -0,1 0,7 0,2 0,9
mai 2023 0,6 -0,2 0,7 0,2 1,4
juin 2023 0,3 0,0 0,7 0,2 1,3
juil. 2023 0,3 0,0 0,7 0,2 1,2
août 2023 0,0 -0,1 0,4 0,2 0,5
sept. 2023 -0,3 -0,1 0,1 0,1 -0,3
oct. 2023 -0,1 -0,1 0,1 0,1 0,1
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Centre-Val de Loire

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

L’emploi salarié dans l’industrie est proche de son niveau d’avant‑crise

L’emploi salarié est estimé grâce aux déclarations de données sociales des employeurs et des travailleurs indépendants. L’analyse de l’emploi salarié porte sur son évolution globale et sectorielle. Au troisième trimestre 2023, les effectifs salariés sont pénalisés par l’emploi intérimaire dans chacun des départements de la région, à l’exception de l’Indre-et-Loire. La quasi‑totalité des agences d’intérim de la région fait face à des difficultés de recrutement sur certains profils, les empêchant de satisfaire l’intégralité de la demande [Tendances régionales : Centre‑Val de Loire, Septembre 2023 ; pour en savoir plus (7)]. Cependant, les tensions de recrutement semblent s’atténuer : depuis le quatrième trimestre 2022, la part des entreprises dans l’industrie manufacturière déclarant des difficultés de recrutement s’est repliée en France métropolitaine [Enquête trimestrielle de conjoncture dans l'industrie, juillet 2023, pour en savoir plus (8)].

Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié se maintient en Centre‑Val de Loire. Il avait progressé sans interruption entre le troisième trimestre 2020 et le premier trimestre 2023 (figure 2). Au terme du mois de septembre 2023, la région compte 939 600 salariés. En France hors Mayotte, les effectifs salariés sont quasi stables (+0,1 %) par rapport au trimestre précédent. Dans la région, l’emploi salarié progresse de +0,3 % sur un an. Pendant cette même période, la croissance des effectifs salariés est plus importante sur le territoire français hors Mayotte (+0,8 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Centre-Val de Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Centre-Val de Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,3 99,9 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,0 100,3 100,1 100,5
3ᵉ trim. 2018 99,6 100,2 99,7 100,5
4ᵉ trim. 2018 99,6 100,6 99,7 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,1 101,1 100,3 101,5
2ᵉ trim. 2019 100,3 101,3 100,5 101,8
3ᵉ trim. 2019 100,2 101,7 100,6 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,6 102,1 100,9 102,6
1ᵉ trim. 2020 98,3 100,2 98,1 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,3 99,8 98,2 100,0
3ᵉ trim. 2020 100,1 101,8 100,2 102,2
4ᵉ trim. 2020 100,2 101,8 100,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 100,8 102,6 101,1 103,2
2ᵉ trim. 2021 101,8 103,8 102,4 104,7
3ᵉ trim. 2021 102,2 104,6 102,8 105,6
4ᵉ trim. 2021 102,2 105,0 102,9 106,2
1ᵉ trim. 2022 102,4 105,3 103,1 106,6
2ᵉ trim. 2022 102,6 105,7 103,3 107,1
3ᵉ trim. 2022 102,9 106,1 103,8 107,7
4ᵉ trim. 2022 103,0 106,4 103,9 108,0
1ᵉ trim. 2023 103,2 106,7 104,1 108,4
2ᵉ trim. 2023 103,2 106,8 104,1 108,5
3ᵉ trim. 2023 103,2 107,0 104,1 108,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le secteur industriel contribue le plus à l’augmentation du nombre de salariés dans la région avec une évolution nette de +700 emplois salariés par rapport au trimestre précédent, soit +0,5 %. Dans ce secteur, le niveau d’emploi salarié du troisième trimestre 2023 (148 700 salariés) recouvre presque celui d’avant la crise sanitaire (148 900 salariés au quatrième trimestre 2019) en progressant depuis six trimestres consécutifs (figure 3). Les effectifs salariés des secteurs tertiaires marchand hors intérim et non marchand progressent légèrement (+0,1 %). Dans le secteur de la construction, le nombre de salariés est en repli continu depuis le début de l’année 2023. Le niveau de l’emploi salarié y recule de 0,4 % au troisième trimestre 2023. L’emploi salarié agricole se contracte (-1,1 %).

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,9 99,7 100,3 100,1
2ᵉ trim. 2018 100,1 99,9 100,7 99,6
3ᵉ trim. 2018 100,4 99,5 100,3 99,1
4ᵉ trim. 2018 100,1 99,8 100,7 99,2
1ᵉ trim. 2019 100,6 100,4 101,2 99,2
2ᵉ trim. 2019 101,0 100,5 101,2 99,4
3ᵉ trim. 2019 102,0 100,4 101,3 98,7
4ᵉ trim. 2019 102,8 100,3 102,3 99,3
1ᵉ trim. 2020 102,4 99,8 101,1 98,9
2ᵉ trim. 2020 103,3 99,1 100,4 98,1
3ᵉ trim. 2020 104,6 98,7 102,2 99,3
4ᵉ trim. 2020 105,4 98,4 101,7 99,6
1ᵉ trim. 2021 106,6 98,4 102,8 99,7
2ᵉ trim. 2021 107,2 98,2 104,6 99,7
3ᵉ trim. 2021 108,2 98,3 105,2 100,0
4ᵉ trim. 2021 108,7 98,6 105,5 99,4
1ᵉ trim. 2022 109,1 98,5 105,8 99,6
2ᵉ trim. 2022 109,3 98,9 106,5 99,8
3ᵉ trim. 2022 109,3 99,1 106,8 99,8
4ᵉ trim. 2022 109,4 99,3 106,7 99,7
1ᵉ trim. 2023 109,1 99,5 107,4 99,8
2ᵉ trim. 2023 109,0 99,7 107,4 99,8
3ᵉ trim. 2023 108,6 100,2 107,6 99,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Centre-Val de Loire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Dans la région, le repli des effectifs intérimaires se confirme (-2,9 %) (figure 4) avec une baisse pour le troisième trimestre consécutif depuis le début de l’année 2023. Le niveau d’emploi salarié intérimaire a diminué de 2,5 % au premier trimestre 2023, puis de 1,1 % au trimestre suivant. En France hors Mayotte, le nombre d’intérimaires diminue de 2,1 % par rapport au deuxième trimestre 2023, et l’industrie enregistre la baisse sectorielle la plus marquée des effectifs intérimaires (-3,4 %).

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Centre-Val de Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,9 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,6 99,8
3ᵉ trim. 2018 96,1 99,7
4ᵉ trim. 2018 91,4 96,4
1ᵉ trim. 2019 94,2 100,1
2ᵉ trim. 2019 94,7 99,8
3ᵉ trim. 2019 94,1 99,2
4ᵉ trim. 2019 90,8 96,6
1ᵉ trim. 2020 55,5 59,5
2ᵉ trim. 2020 67,5 72,9
3ᵉ trim. 2020 84,8 88,6
4ᵉ trim. 2020 88,0 91,2
1ᵉ trim. 2021 89,0 93,7
2ᵉ trim. 2021 95,3 97,1
3ᵉ trim. 2021 92,7 98,0
4ᵉ trim. 2021 95,2 102,4
1ᵉ trim. 2022 95,0 100,8
2ᵉ trim. 2022 92,6 99,2
3ᵉ trim. 2022 95,4 100,7
4ᵉ trim. 2022 96,9 101,2
1ᵉ trim. 2023 94,5 98,5
2ᵉ trim. 2023 93,5 97,7
3ᵉ trim. 2023 90,7 95,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

En Centre‑Val de Loire, les effectifs salariés du secteur privé se maintiennent pour le deuxième trimestre successif. Ceux du secteur public progressent modérément (+0,1 %). Sur le territoire français hors Mayotte, le niveau d’emploi salarié évolue de manière analogue dans les secteurs public et privé (+0,1 %).

Au troisième trimestre 2023, les effectifs salariés croissent dans quatre des six départements de la région. Les progressions sont plus fortes en Indre-et-Loire (+0,3 %) et en Indre (+0,2 %) (figure 5). Le dynamisme de l’emploi salarié est porté par les secteurs de l’industrie (respectivement +0,4 % et +0,8 %) et du tertiaire non marchand (+0,7 % et +0,5 %). L’emploi salarié est en légère hausse dans le Cher et en Eure-et-Loir (+0,1 %). L’emploi salarié est soutenu par les secteurs de l’industrie (en hausse respectivement de +0,7 % et +0,6 %) et du tertiaire marchand hors intérim (+0,4 % et +0,5 %). Le Loir-et-Cher et le Loiret sont les deux départements de la région dans lesquels le niveau de l’emploi salarié recule au troisième trimestre 2023 (-0,2 %). Leurs effectifs salariés diminuent dans le secteur tertiaire non marchand de 0,5 % dans le premier et de 0,3 % dans le second. Dans le Loir-et-Cher, le secteur de la construction contribue également à cette diminution (-1,1 %).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
2ᵉ trim. 2023 3ᵉ trim. 2023
Cher 0,0 0,1
Eure-et-Loir -0,1 0,1
Indre 0,0 0,2
Indre-et-Loire 0,2 0,3
Loir-et-Cher 0,0 -0,2
Loiret -0,1 -0,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le chômage repart à la hausse

Le taux de chômage mesure la proportion parmi la population active des personnes sans emploi, qui cherchent activement un emploi et sont disponibles pour en occuper un. Le taux de chômage augmente légèrement pour le deuxième trimestre de suite. Une des explications de cette hausse du chômage au niveau national serait une augmentation modérée de la population active, soutenue par les premiers effets de la réforme des retraites. Le taux de chômage reste toutefois relativement faible, inférieur de 1,3 point au pic du troisième trimestre 2020 pendant la crise sanitaire. La forte inflation observée depuis début 2022 pourrait avoir favorisé ce niveau bas du chômage. Pour certaines entreprises, l’inflation a pu en effet se traduire par une baisse relative du coût du travail avant ajustement des salaires.

En Centre‑Val de Loire, 6,9 % des actifs sont au chômage au troisième trimestre 2023, un niveau inférieur au taux de chômage national (7,4 %). Le taux de chômage augmente pour le deuxième trimestre consécutif, de 0,2 point sur le trimestre après une hausse de 0,1 point au trimestre précédent. Au troisième trimestre 2023, le taux de chômage retrouve la valeur du deuxième trimestre 2022 (figure 6). Il reste toutefois relativement faible, inférieur de 1,3 point au pic du troisième trimestre 2020 pendant la crise sanitaire et inférieur de 2,9 points à son niveau le plus haut des 40 dernières années atteint en 2015. Les variations du taux de chômage sont similaires au niveau national (+0,2 point par rapport au trimestre précédent et +0,2 point sur un an).

Figure 6Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Centre-Val de Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 8,4 9,0
1ᵉ trim. 2018 8,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,5 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,5 8,9
4ᵉ trim. 2018 8,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 8,3 8,8
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,0 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,4 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,9 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,2 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,2 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,4 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,2 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,2 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,7 7,5
1ᵉ trim. 2022 6,8 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,9 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,7 7,2
4ᵉ trim. 2022 6,7 7,2
1ᵉ trim. 2023 6,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,7 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,9 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le taux de chômage est supérieur par rapport au trimestre précédent dans tous les départements de la région (figure 7). La hausse est la plus forte dans le Loiret (+0,3 point) qui devient le département où le taux de chômage est le plus élevé avec le Cher (7,3 %). Au troisième trimestre 2023, le Loir-et-Cher demeure le département où il est le plus faible (6,1 %). Le taux de chômage dépasse 10 % dans deux zones d’emploi : celles de Vierzon et Montargis. Entre le deuxième et le troisième trimestre 2023, il augmente dans la plupart des zones d’emploi de la région (figure 8). Sur un an, la plus forte hausse se situe dans la zone d’emploi de Châteaudun (+0,6 point), tandis que le taux de chômage est quasi stable dans les zones d’emploi de Blois, Bourges, Châteauroux, Vierzon et Dreux.

Figure 7Taux de chômage départementaux

Taux de chômage départementaux
Territoires 3e trimestre 2023 (%) Variation (point)
sur un trimestre sur un an
Cher 7,3 0,1 -0,1
Eure-et-Loir 6,9 0,1 0,2
Indre 7,1 0,1 0,0
Indre-et-Loire 6,7 0,2 0,2
Loir-et-Cher 6,1 0,2 0,2
Loiret 7,3 0,3 0,3
Centre-Val de Loire 6,9 0,2 0,2
France hors Mayotte 7,4 0,2 0,2
  • Note : Données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affichées sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 8Taux de chômage localisé par zone d’emploi au troisième trimestre 2023

Taux de chômage localisé par zone d’emploi au troisième trimestre 2023 - Lecture : Dans la zone d’emploi de Pithiviers, le taux de chômage au 3e trimestre 2023 atteint 6,8 %, en hausse de 0,2 point par rapport au 2e trimestre 2023. Ce taux est moins élevé que celui de la zone d’emploi de Montargis. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d’emploi contiguës, à travers l’épaisseur de la frontière et l’orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
Code de la zone d'emploi 2020 Libellé de la zone d'emploi 2020 Taux de chômage du 3e trimestre 2023 (en %) Évolution trimestrielle (en point)
2401 Blois 6,0 0,1
2402 Bourges 6,9 0,1
2403 Chartres 6,2 0,2
2404 Châteaudun 7,0 0,3
2405 Châteauroux 7,2 0,1
2406 Chinon 5,7 0,3
2407 Gien 7,3 0,3
2408 Loches 6,2 0,2
2409 Montargis 10,2 0,4
2410 Orléans 6,5 0,2
2411 Pithiviers 6,8 0,2
2412 Romorantin-Lanthenay 6,5 0,3
2413 Tours 6,9 0,2
2414 Vendôme 5,8 0,2
2415 Vierzon 10,5 0,1
0056 Cosne-Cours-sur-Loire 6,6 0,2
0057 Dreux 8,2 0,1
0060 Nevers 6,8 0,2
0061 Nogent-le-Rotrou 6,5 0,3
  • Note : Données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Lecture : Dans la zone d’emploi de Pithiviers, le taux de chômage au 3e trimestre 2023 atteint 6,8 %, en hausse de 0,2 point par rapport au 2e trimestre 2023. Ce taux est moins élevé que celui de la zone d’emploi de Montargis. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d’emploi contiguës, à travers l’épaisseur de la frontière et l’orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 8Taux de chômage localisé par zone d’emploi au troisième trimestre 2023

  • Note : Données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Lecture : Dans la zone d’emploi de Pithiviers, le taux de chômage au 3e trimestre 2023 atteint 6,8 %, en hausse de 0,2 point par rapport au 2e trimestre 2023. Ce taux est moins élevé que celui de la zone d’emploi de Montargis. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d’emploi contiguës, à travers l’épaisseur de la frontière et l’orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

La baisse du nombre de demandeurs d’emploi ralentit

Les personnes inscrites à Pôle emploi au sein des catégories A, B et C sont tenues d'accomplir des actes positifs de recherche d’emploi. L’évolution du nombre total d’inscrits au fil du temps donne une représentation de la demande d’emploi dans un territoire. Par rapport au troisième trimestre 2022, le nombre de demandeurs d’emploi diminue. Cette baisse concerne aussi bien les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans que ceux de 50 ans ou plus. Les effectifs des demandeurs d’emploi de longue durée, inscrits depuis un an ou plus, sont également en retrait par rapport à l’année dernière.

En Centre‑Val de Loire, 191 440 demandeurs d’emploi de catégories A, B et C sont inscrits à Pôle emploi en moyenne au troisième trimestre 2023. En baisse ces deux dernières années, ce nombre recule dans une moindre mesure (-0,2 % par rapport au trimestre précédent) que lors des trimestres précédents. En France hors Mayotte, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle Emploi est en légère hausse (+0,2 %). La baisse est plus forte dans le Cher et l’Indre (respectivement -1,0 % et -2,0 %). Dans le Loiret, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi est quasi stable par rapport au trimestre précédent (+0,1 %). Sur l’année, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi diminue davantage qu’au niveau national : -3,1 % contre -1,3 % (figure 9).

Le nombre de sorties des listes de Pôle emploi est encore en baisse dans la région (-6,4 % au troisième trimestre 2023), alors que le nombre d’entrées augmente de 1,3 %.

Les demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus sont moins nombreux qu’au trimestre précédent (-0,7 % en un trimestre), tandis que l’effectif des moins de 25 ans est en légère hausse (+0,4 %). Après un pic début 2021, le nombre d’inscrits depuis plus d’un an diminue légèrement. Cet effectif est en baisse de 0,4 % au troisième trimestre 2023 (-7,8 % sur un an).

Figure 9Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi
Territoires 3e trimestre 2023 Variation (%)
sur un trimestre sur un an
Centre-Val de Loire 191 440 -0,2 -3,1
Dont moins de 25 ans 25 690 0,4 -1,8
Dont 50 ans ou plus 52 810 -0,7 -3,0
Dont inscrits depuis un an ou plus 87 370 -0,4 -7,8
France hors Mayotte 5 352 000 0,2 -1,3
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Une forte augmentation des créations d’entreprises portée par les micro‑entrepreneurs

Le nombre de créations d’entreprises est un indicateur de la croissance économique. Il reflète l’optimisme des entrepreneurs concernant les opportunités du marché. Le suivi des créations d’entreprises permet également d’observer l’impact des politiques gouvernementales sur l’évolution des secteurs et des formes d’entreprises. L’évolution récente est caractérisée par la croissance des créations sous le statut de micro‑entrepreneur. Les micro‑entrepreneurs sont majoritaires parmi l’ensemble des indépendants en France depuis 2020 [Stat’Ur no 373, décembre 2023 ; pour en savoir plus (9)]. En Centre‑Val de Loire, après plusieurs années de hausse (+22,1 % en moyenne par an entre 2017 et 2021), le nombre d’immatriculations sous le statut de micro‑entrepreneurs se stabilise (+1,5 % en 2022) à un niveau historiquement élevé [Diel et al., septembre 2023 ; pour en savoir plus (6)].

Après une hausse de 0,9 % au trimestre précédent, le nombre de créations d’entreprises s’accroît de 8,5 % au troisième trimestre 2023 (figure 10) avec 7 800 nouvelles entreprises en Centre‑Val de Loire dont un tiers d’entreprises classiques. Cette augmentation est davantage portée par les immatriculations des micro‑entrepreneurs (+12,5 %) que par les entreprises classiques (sociétés et entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs) (+1,4 %).

À l’échelle nationale, l’augmentation du nombre de créations d’entreprises est légèrement plus faible qu’en Centre‑Val de Loire au troisième trimestre 2023 (+6,3 %). Cette hausse est aussi principalement due à celle des créations sous le statut de micro‑entrepreneur (+9,1 %), inférieure à celle en Centre‑Val de Loire. La progression des entreprises classiques (+1,6 %) est similaire à celle de la région.

Figure 10Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Centre-Val de Loire hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Centre-Val de Loire y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,8 99,8 104,2 104,5
2ᵉ trim. 2018 101,9 100,9 108,7 107,8
3ᵉ trim. 2018 104,4 98,9 111,0 108,6
4ᵉ trim. 2018 104,2 101,5 114,5 112,7
1ᵉ trim. 2019 109,9 107,2 122,7 123,3
2ᵉ trim. 2019 107,5 106,5 126,3 123,8
3ᵉ trim. 2019 101,2 105,8 130,7 126,4
4ᵉ trim. 2019 97,1 102,4 127,7 128,3
1ᵉ trim. 2020 99,3 97,7 126,4 118,8
2ᵉ trim. 2020 82,5 74,1 98,1 97,7
3ᵉ trim. 2020 115,9 112,2 149,9 150,4
4ᵉ trim. 2020 113,2 113,7 152,0 149,9
1ᵉ trim. 2021 123,5 116,4 167,1 155,9
2ᵉ trim. 2021 122,5 120,7 157,1 154,4
3ᵉ trim. 2021 120,1 114,9 155,8 145,1
4ᵉ trim. 2021 119,2 114,8 159,3 146,3
1ᵉ trim. 2022 122,6 116,2 165,3 152,8
2ᵉ trim. 2022 117,5 118,4 158,8 149,3
3ᵉ trim. 2022 119,6 120,7 156,7 154,1
4ᵉ trim. 2022 117,5 118,4 161,9 155,2
1ᵉ trim. 2023 105,5 108,9 155,4 147,7
2ᵉ trim. 2023 107,5 110,6 156,8 149,6
3ᵉ trim. 2023 109,0 112,4 170,2 159,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 10Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Le nombre de défaillances d’entreprises au plus haut depuis 2019

Après une année 2020 où le nombre de défaillances avait chuté sous l’effet d’importantes mesures de soutien aux entreprises mises en place pour faire face à la crise sanitaire, son niveau est resté bas jusqu’en 2021. Cependant, dans un contexte de fin de certains dispositifs d’aides aux entreprises, le nombre de défaillances repart à la hausse depuis le début de l’année 2022. Les problèmes d’approvisionnement et la hausse de l’inflation pourraient avoir fragilisé certains établissements et contribué à la cessation d’activité pour un certain nombre d’entre eux.

Au troisième trimestre 2023, le nombre de défaillances d’entreprises augmente en Centre‑Val de Loire en comparaison au deuxième trimestre 2023. Le nombre de défaillances sur un an, entre octobre 2022 et septembre 2023, dépasse 1 900. Il est supérieur de 6,0 % à celui mesuré sur la période allant de juillet 2022 à juin 2023 (figure 11). La hausse est la plus élevée dans le secteur de l’industrie où il est supérieur de 21,5 % à celui mesuré sur la période allant de juillet 2022 à juin 2023.

En France, la hausse est moins importante que dans la région. Le nombre de défaillances entre octobre 2022 et septembre 2023 est supérieur de 4,5 % à celui mesuré sur la période allant de juillet 2022 à juin 2023. Par rapport à l’année précédente, le nombre de défaillances d’entreprises augmente moins (+38,0 %) que dans la région (+48,9 %).

Figure 11Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Centre-Val de Loire France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 98,3 99,1
févr. 2018 96,5 98,6
mars 2018 95,9 97,4
avr. 2018 95,9 97,6
mai 2018 94,4 96,7
juin 2018 93,7 96,7
juil. 2018 94,2 97,2
août 2018 94,7 97,7
sept. 2018 94,5 98,0
oct. 2018 97,2 99,0
nov. 2018 97,7 98,9
déc. 2018 97,5 99,0
janv. 2019 99,2 99,8
févr. 2019 101,0 99,7
mars 2019 100,0 99,3
avr. 2019 99,5 99,5
mai 2019 97,7 99,3
juin 2019 96,4 98,3
juil. 2019 96,5 98,3
août 2019 96,4 97,1
sept. 2019 95,5 96,3
oct. 2019 92,4 95,2
nov. 2019 91,9 94,3
déc. 2019 91,4 93,7
janv. 2020 87,7 91,5
févr. 2020 86,8 90,1
mars 2020 83,2 86,4
avr. 2020 77,8 80,8
mai 2020 74,6 76,0
juin 2020 73,4 73,5
juil. 2020 69,3 70,6
août 2020 68,2 69,7
sept. 2020 63,3 66,9
oct. 2020 58,8 63,3
nov. 2020 55,7 60,3
déc. 2020 52,4 57,2
janv. 2021 50,7 54,7
févr. 2021 48,1 51,6
mars 2021 48,7 51,4
avr. 2021 50,6 52,7
mai 2021 50,8 53,8
juin 2021 48,7 52,9
juil. 2021 48,1 51,5
août 2021 48,1 51,3
sept. 2021 48,9 50,4
oct. 2021 49,9 49,9
nov. 2021 50,2 49,9
déc. 2021 51,2 50,5
janv. 2022 51,8 51,5
févr. 2022 53,3 53,3
mars 2022 53,3 55,4
avr. 2022 54,5 57,5
mai 2022 58,7 59,4
juin 2022 62,3 61,5
juil. 2022 65,6 64,1
août 2022 66,8 65,3
sept. 2022 68,0 68,5
oct. 2022 72,1 71,2
nov. 2022 74,7 73,9
déc. 2022 78,4 75,7
janv. 2023 84,1 78,9
févr. 2023 85,7 81,1
mars 2023 90,8 84,1
avr. 2023 92,7 85,9
mai 2023 94,2 88,3
juin 2023 95,6 90,5
juil. 2023 96,0 92,2
août 2023 97,5 92,9
sept. 2023 101,3 94,5
  • Notes : données mensuelles brutes au 30 nov. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 11Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 30 nov. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Le nombre de logements autorisés se maintient

Afin de contenir la hausse de l’inflation, la Banque Centrale Européenne (BCE) a augmenté progressivement les taux d’intérêt directeurs dans la zone euro. La BCE a ainsi appliqué une dixième hausse consécutive du taux principal de refinancement qui a atteint 4,5 % à compter du 20 septembre 2023 [Vie publique, septembre 2023 ; pour en savoir plus (10)]. Ces hausses successives ont conduit notamment à un resserrement des crédits immobiliers souscrits par les particuliers. L’éviction au crédit de certains ménages et le renchérissement des coûts des matériaux ont contribué à contracter la demande de biens immobiliers. Cette situation entraîne une plus grande difficulté à vendre les logements construits et une chute des autorisations de construction. Selon l’enquête sur la commercialisation des logements neufs, le délai moyen nécessaire pour que les logements disponibles soient vendus par les promoteurs a été multiplié par quatre entre le premier trimestre 2022 et le troisième trimestre 2023 dans la région [Service des données et études statistiques (SDES), novembre 2023 ; pour en savoir plus (11)]. Les difficultés rencontrées par le secteur se traduisent par une diminution de l’emploi salarié dans la construction dans la région depuis le premier trimestre 2023.

Le nombre de logements autorisés à la construction en Centre‑Val de Loire au troisième trimestre 2023 se maintient (-0,8 %) par rapport au trimestre précédent (figure 12). Les autorisations de construction des logements collectifs participent à la diminution dans la région (-2,6 %), alors que celles concernant les logements individuels sont en légère hausse (+1,9 %). La tendance à la baisse est plus accentuée en France hors Mayotte (-5,3 %). Le cumul du nombre d’autorisations au troisième trimestre 2023 chute de 48,7 % par rapport au troisième trimestre 2022. Par ailleurs, le nombre d’emploi dans la construction en Centre‑Val de Loire diminue depuis trois trimestres consécutifs. En décembre 2023, l’opinion des entrepreneurs du bâtiment sur leur activité prévue comme passée, se dégrade légèrement en France.

Le nombre de logements commencés entre juillet et septembre 2023 en Centre‑Val de Loire est en nette baisse de 22,7 % par rapport à celui mesuré entre avril et juin 2023 (figure 12). Cette tendance baissière est davantage marquée pour les logements individuels (-29,0 %) que les logements collectifs (-15,7 %). Sur l’ensemble du territoire français hors Mayotte, le nombre de mises en chantier est en repli de 8,7 % au troisième trimestre 2023 en comparaison avec le deuxième trimestre 2023. Par rapport à l’année précédente, le nombre de logements commencés diminue de 43,8 % dans la région.

Figure 12Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Centre-Val de Loire Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Centre-Val de Loire Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 77,7 102,0 70,5 87,4
2ᵉ trim. 2018 89,4 98,0 80,1 93,5
3ᵉ trim. 2018 85,1 97,5 62,3 85,8
4ᵉ trim. 2018 96,9 93,2 66,2 88,1
1ᵉ trim. 2019 85,5 91,6 96,3 86,4
2ᵉ trim. 2019 93,8 94,9 74,6 84,9
3ᵉ trim. 2019 96,4 90,1 65,8 82,8
4ᵉ trim. 2019 95,3 101,9 82,0 83,7
1ᵉ trim. 2020 131,1 98,1 78,4 75,1
2ᵉ trim. 2020 51,9 58,0 65,2 65,8
3ᵉ trim. 2020 88,9 80,9 109,2 88,8
4ᵉ trim. 2020 102,6 93,7 83,7 80,5
1ᵉ trim. 2021 101,2 96,3 88,5 87,3
2ᵉ trim. 2021 146,9 97,4 101,9 87,3
3ᵉ trim. 2021 125,4 98,6 91,0 86,5
4ᵉ trim. 2021 129,7 99,1 94,8 87,5
1ᵉ trim. 2022 145,6 119,7 124,1 86,8
2ᵉ trim. 2022 143,6 108,1 97,8 80,1
3ᵉ trim. 2022 173,2 107,4 107,0 78,7
4ᵉ trim. 2022 85,8 75,9 95,8 78,0
1ᵉ trim. 2023 109,9 82,6 76,4 67,2
2ᵉ trim. 2023 89,6 78,2 77,8 65,0
3ᵉ trim. 2023 88,9 74,0 60,2 59,4
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 12Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Soutenu par la fréquentation dans les campings, le nombre de nuitées est plus important au troisième trimestre 2023 par rapport à l’année précédente

La période estivale concentre la plus grande part des nuitées dans les campings de la région. En 2022, ces derniers ont accueilli les trois quarts de leurs nuitées pendant les mois de juillet, août et septembre. Au troisième trimestre 2023, la fréquentation dans les campings (en nombre de nuitées) a progressé par rapport à l’année dernière. La fréquentation hôtelière en juillet et août a été moins importante que l’année passée. En septembre, le nombre de nuitées dans les hôtels a été supérieur en tirant parti d’une météo favorable.

La fréquentation touristique hôtelière en Centre‑Val de Loire au troisième trimestre 2023 diminue de 4,9 % par rapport au troisième trimestre 2022 (2 028 000 nuitées enregistrées). Cette baisse de fréquentation relève à la fois des clients résidant en France (-4,2 %) et de ceux provenant d’ailleurs (-6,8 %). La diminution du nombre de nuitées dans la région au troisième trimestre 2023 par rapport au même trimestre de l’année précédente est davantage marquée dans les départements du Cher (-7,0 %) et du Loiret (-7,2 %), tandis qu’elle est moindre dans le département de l’Indre (-1,6 %).

Au troisième trimestre 2023, la part de la clientèle d’affaire est inférieure de 9,1 points à celle du troisième trimestre 2022.

La fréquentation touristique hôtelière est en retrait en juillet et août 2023 respectivement de 5,9 % et de 9,9 % par rapport au même mois un an plus tôt. Le nombre de nuitées durant cette période (704 000 en juillet 2023, 710 000 en août) est plus conséquent que pendant le mois de septembre (613 000 nuitées). Néanmoins, la fréquentation touristique hôtelière a été plus dynamique en septembre 2023 avec une hausse de 2,9 % par rapport à septembre 2022. D’ailleurs, ce mois affiche un taux d’occupation des hôtels (67,4 %) un peu plus élevé qu’aux mois de juillet et d’août (respectivement 65,1 % et 67,0 %).

Le nombre de nuitées dans les hôtels décroît moins en France (-3,4 %) qu’en Centre‑Val de Loire (-4,9 %). À l’échelle nationale, le nombre de nuitées des clients résidant à l’étranger a augmenté de 1,7 %, tandis que celui des clients résidant en France a diminué de 6,4 %.

La fréquentation touristique dans l’hôtellerie de plein air (camping) est en nette augmentation dans la région en juillet et août 2023 respectivement de 14,5 % et 9,4 % par rapport au même mois de l’année précédente. De plus, ces hausses sont plus dynamiques qu’en France métropolitaine qui se limite à +0,7 % en juillet et +2,5 % en août. Le nombre de nuitées durant ces mois d’été en Centre‑Val de Loire est de 760 000 et 875 000.

Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales

Au troisième trimestre 2023, l’économie mondiale a progressé en ordre dispersé : les économies chinoise et américaine ont, toutes les deux, accéléré alors que l’activité s’est légèrement contractée dans la zone euro. Le resserrement des politiques monétaires, entamé en 2022, aurait atteint un palier à la fin 2023 en lien avec le reflux de l’inflation. En effet, dans la plupart des économies occidentales, l’inflation baisse depuis début 2023 alors que la Chine se démarque par les pressions déflationnistes qui persistent. Malgré cette inflation encore élevée quoiqu’en repli, la consommation des ménages se montre relativement résistante dans la plupart des pays en 2023, excepté en Allemagne.

Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023

En France, les indicateurs avancés suggèrent que le reflux de l’inflation se poursuivrait au cours des prochains mois. Concernant l’activité économique, le PIB français a légèrement fléchi au troisième trimestre 2023 (-0,1 %). Si la consommation des ménages a rebondi, l’investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s’est dégradé, pesant sur l’évolution du PIB. En ce qui concerne le marché du travail, l’emploi a continué de progresser depuis début 2023 mais a tout de même ralenti dans le sillage de l’activité économique. Selon les enquêtes de conjoncture, la situation conjoncturelle demeure atone : dans ce contexte, le PIB serait stable au quatrième trimestre avant d’accélérer un peu au premier semestre 2024, à la faveur de la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.

Publication rédigée par :Thibaud Fégar, David Lemarchand, Jean-Baptiste Movellan, Florine Verdu (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « La désinflation en bonne voie », Note de conjoncture – décembre 2023.

(2) « Croissance modeste, sur fond d’incertitudes géopolitiques », Note de conjoncture – octobre 2023.

(3) Point de conjoncture du 7 septembre 2023.

(4) « Maintien de l’activité et hausse de l’emploi se conjuguent avec la hausse de l’inflation », Bilan économique 2022.

(5) « En décembre 2023, l’opinion des entrepreneurs du bâtiment sur leur activité se détériore légèrement ».

(6) Diel O., Verdu F., Borie F. « L’activité des micro-entrepreneurs est souvent un complément », Insee Analyses Centre Val-de-Loire no 100, septembre 2023.

(7) Ouvrir dans un nouvel ongletTendances régionales : Centre-Val de Loire – Septembre 2023, Banque de France, 12 octobre 2023.

(8) « En juillet 2023, les goulots de production se réduisent, d’après les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière » - Enquête trimestrielle de conjoncture dans l'industrie - juillet 2023.

(9) « Ouvrir dans un nouvel ongletEn 2022, malgré un ralentissement, l'auto-entrepreneuriat reste le principal moteur de la croissance démographique des travailleurs indépendants » - Stat’Ur no 373 – décembre 2023.

(10) « Ouvrir dans un nouvel ongletZone euro : la Banque centrale européenne augmente son taux principal à 4,5 % » - Vie publique – 14 septembre 2023

(11) Ouvrir dans un nouvel ongletDonnées régionales sur la commercialisation des logements neufs - Service des données et études statistiques (SDES) – novembre 2023.

(12) « Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable ou en légère hausse dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 2, janvier 2024.